
Épisode 1 : les Fondamentaux
J'anime mensuellement des webinaires de suivi destinés à recueillir les questions et proposer mes réponses par rapport à la cohérence cardiaque.
Je reçois aussi de nombreuses questions lors de mes formations en ligne, en distanciel ou en présentiel.
De toutes les questions concernant la pratique personnelle de la cohérence cardiaque, ce sont celles concernant les différentes options des fréquences respiratoires et des durées inspiratoires et expiratoires qui sont, de loin, les plus fréquentes.
Comme s'il y avait une certaine confusion ou complexité de ces notions.
On voit aussi poindre de temps en temps des propositions de "nouvelle cohérence cardiaque" avec des variantes parfois fantaisistes ou des ajouts d'options supplémentaires sur les guides respiratoires toujours plus nombreux.
J'aimerais faire le point ici et, ce sera en plusieurs épisodes …
Rappel des fondamentaux
La notion de variabilité de la fréquence cardiaque
À l'état naturel, chez tous les vertébrés, la fréquence cardiaque fluctue au gré de l'environnement, des perceptions, des émotions, des situations, des risques perçus en tant que mode d'adaptation automatique et involontaire.
Ceci sous le contrôle du système nerveux autonome. Autonome voulant dire indépendant de la volonté.
À l'état naturel, la fréquence cardiaque fluctue de façon en apparence chaotique, c'est à dire non cohérente, ni régulière, ni périodique
Définition de la cohérence cardiaque
La définition physiologique de la cohérence c'est la fluctuation périodique de la fréquence cardiaque. Cette définition est basée sur l'observation originelle historique d'une courbe d'allure sinusoïdale de la fluctuation de la fréquence cardiaque en fonction du temps.
Les accélérations et les décélérations de la fréquence cardiaque surviennent alors de façon périodique, c'est à dire que le temps d'accélération et le temps de décélération de la fréquence cardiaque se succèdent à intervalles constantes (périodiques).
L'état de cohérence cardiaque ne peut être défini précisément qu'avec un matériel de biofeedback qui affiche l'analyse temporelle du défilement de la fréquence cardiaque.
Rôle de la respiration
La respiration influence la fréquence cardiaque, c'est ce qu'on appelle l'arythmie sinusale respiratoire (ASR) mise en évidence au XIXe siècle et confirmée par l'électrocardiographie depuis.
- L'inspiration entraîne une accélération de la fréquence cardiaque par activation du système nerveux orthosympathique et inhibition du système nerveux parasympathique.
- L'expiration entraîne une décélération de la fréquence cardiaque par effet inverse : activation du système nerveux parasympathique et inhibition du système orthosympathique.
Toute respiration volontaire comprenant une égalité des temps inspiratoires et expiratoires entraine de-facto une égalisation des temps d'accélération et de décélération de la fréquence cardiaque par l'action de l'ASR.
Il s'en suit l'observation immédiate d'une courbe dite de cohérence cardiaque avec sa périodicité d'allure sinusoïdale caractéristique.
Lorsqu'on égalise le temps d'inspiration et d'expiration, il s'installe un état physiologique de cohérence cardiaque ou, comme je préfère dire : un état de cohérence cardio-respiratoire.
C'est un réflexe, c'est automatique et systématique, ce réflexe s'appelle le baroréflexe.
Conclusion de la première partie
Chaque fois que vous allez, volontairement, inspirer et expirer sur des durées égales (quelque soient ces durées) vous serez en état de cohérence cardiaque.
C'est automatique, c'est un réflexe.